Inclassable publication

Tente fete FC 62

Bientôt dix mois que la nouvelle équipe est aux affaires à Ferney et pour l’heure, en tout et pour tout, deux numéros du Ferney Magazine. Pour une municipalité qui s’était promis de communiquer et dont la première adjointe est, justement, une professionnelle de la comm’, voilà qui fait un peu maigrichon. Mais faut-il vraiment s’en plaindre ?

A vouloir lire les deux premiers numéros, on a de toute manière l’impression qu’ils ont été conçus pour ne pas être lus. La mise en page et la taille des caractères d’abord. Mini mini. Pas d’intertitres et une police si lisse que, même avec de bons yeux ou des lunettes adaptées, on cale à la troisième ligne. Le contenu ensuite. Une écriture si monotone que Ferney Magazine vous tombe rapidement des mains.

D’autant plus rapidement que, même vide, il est plutôt lourd. Du coup, même imprimé sur papier recyclé et en nombre limité, voilà qui frise le gaspillage. Et pour ceux qui n’auraient pas le temps de dévorer illico cette œuvre d’art, pas question de le ranger quelque temps dans une quelconque boîte en carton. A l’heure où tous les magazines réduisent leur format, Ferney Magazine a décidé de grandir, par la taille sinon par le contenu. Pensez : 32cm par 23 en position fermée, le double en version dépliée. Pas question, du coup, de dévorer ces revigorantes nouvelles dans le bus F, aux heures d’affluence.

« Le journal paraîtra cinq fois par an », écrivait Christine Franquet, l’adjointe à la communication, dans le premier des deux numéros. Pour tenir sa promesse, il faudrait aujourd’hui qu’elle en publie trois autres avant le mois de mars. Chiche !

Reste internet. Le site devait être revu de fond en comble « avant la fin de l’année » ce qui, soit dit au passage, constituait déjà un bien large délai. L’année 2008 est terminée et l’internaute ne voit toujours rien venir. La faute à qui, la faute à quoi ? La faute à la charte graphique, sans doute. Les nouveaux n’ont pas voulu faire du neuf avec de l’ancien. Ils sont allés chercher à Pétaouchnok des fournisseurs de services, conception, impression, hébergement, qu’ils auraient pu trouver tout près d’ici. Pour eux, la forme (si on peut parler de forme), devait primer le fond. Du coup, à fond la forme, le lecteur n’a ni l’un ni l’autre. Une fois encore, doit-il s’en plaindre ?

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