Le Pays de Gex ressemble de plus en plus à la Sakozye triomphante. Le vain Blanc, maire de Divonne, député UMP et président de la CCPG (Communauté de Communes du Pays de Gex) n’y est pas pour rien, c’est le moins qu’on en puisse dire. La France a son Napoléon III, nous avons notre Badinguet. Rien ni personne ne lui échappe car rien ni personne ne doit lui échapper. Il ne suffit pas d’être un fervent opposant, comme l’Empoudré Bretrant à St Genis, pour passer à la trappe. Un mot de travers, un simple manque d’enthousiasme peuvent vous mener tout droit à la relégation.
C’est ce qui s’est passé le 28 janvier lors du dernier conseil communautaire. Il s’agissait d’élire les représentants du Pays de Gex au sein de l’ARC (Association Régionale de Coopération), un machin censé fédérer les communes de l’agglomération annemassienne et du Pays de Gex pour parler d’une seule voix face à Genève, partenaire trop souvent condescendant et concurrent. La belle idée, ma foi. Sauf que, pour ça, il faudrait que les représentant soient aussi représentatifs. On en est loin.
Le vain Blanc, qui est déjà président (transitoire) de l’ARC, a réussi à faire élire à ses côtés des maires ou adjoints de Collonges, Gex, Ornex, Sergy, St Jean de Gonville et Thoiry. Mais rien, hormis un insignifiant strapontin de suppléant concédé à François Meyla, rien pour St Genis, Ferney ou Prévessin, soit plus de la moitié de la population gessienne. Ne sont admis au club que ceux qui savent garder le silence et le petit doigt sur la couture du pantalon…
Tout cela fleure bon la manipulation politique, certes. Mais aussi la basse revanche. En effet, le vain Blanc a dû manger son chapeau dans l’affaire des Rives de l’Allondon qui l’opposait à l’Empoudré Bertand. Malgré son acharnement, ses relations parisiennes et sa mauvaise foi stupéfiante, il n’a pas réussi à empêcher le projet porté par l’Empoudré. Pire, le Village de Marques, voulu par la région bellegardienne et soutenu par le vain Blan, a lamentablement capoté. Il était temps, pour notre Badinguet local, de reprendre les rènes d’un attelage de plus en plus divaguant. C’est désormais chose faite.
La CCPG n’est plus une communauté d’entraide (l’a-t-elle d’ailleurs jamais été?), c’est désormais une véritable machine de guerre au profit d’un seul homme, de son ambition, de son pouvoir et de son arrogance.
Et le pire, c’est qu’avec l’allongement de l’âge de la retraite, on risque de devoir le supporter encore pendant un sacré bout de temps. A moins d’aller demander l’asile politique à Genève ou à Annemasse.