Le 12 décembre 2005, la société IFP (Investissements fonciers et participations, Divonne-les-Bains, gérant E. Rossi) achetait aux anciens propriétaires du château de Voltaire un terrain agricole, inconstructible, de plus de 6 hectares situé sur la commune de Ferney, au prix de 4,7 millions d’euros, ce qui met tout de même le m2 à 68 euros.

Pour cultiver du maïs ou engraisser des veaux, c’est un prix astronomique, évidemment. Mais si cette banale prairie devenait constructible, ce serait une véritable affaire.

Deux ans plus tard, le 14 décembre 2007, l’affaire est dans le sac : le conseil municipal de Ferney entérine le nouveau Plan Local d’Urbanisme (PLU) sur lequel, miracle, les prés à vaches sont devenus de belles zones urbanisables.

De deux choses l’une : ou bien le promoteur était en 2005 le client d’une exceptionnelle diseuse de bonne aventure, ou bien il avait reçu des assurances quant à l’avenir de ce terrain.

Or, à ce moment-là, le groupe de travail PLU n’avait pas encore étudié le zonage du terrain et, de toute manière, le maire et les autres membres sont tenus à la plus stricte confidentialité.

Alors qui ? Elisabeth Tessier ? Le fantôme de Madame Soleil ? A cette question, le maire de Ferney, répond simplement que les promoteurs ont le droit d’acheter ce qu’ils veulent, au prix qu’ils veulent, et que ça ne le concerne pas. Croyons-le sur parole et courons acheter le nouvel horoscope.