C’est fait ! La décision a été prise le 21 septembre 2013. Dans deux ou trois ans, c’est la CCPG (Communauté de communes) qui élaborera le futur PLU (Plan Local d’Urbanisme) gessien. Petits et grands maires n’auront plus que leurs yeux pour pleurer et, bien sûr, roitelets et technocrates gessiens auront dès lors tout loisir de façonner l’urbanisme gessien à leur idée, leur goût… et leur avantage.
Voilà une idée qu’elle est bonne ! Franchement, il est même déjà bien tard. L’essentiel du mal a été fait. En un peu moins de cinquante ans, les maires ont transformé le pays de Gex en authentique foutoir. Aujourd’hui encore, quelques-uns d’entre eux font l’objet de poursuites judiciaires pour abus de pouvoir ou corruption.
Pourtant, aussi vulnérable, ambitieux ou ripou que soit un maire, il a la particularité d’être élu au suffrage direct. Et donc de pouvoir ne pas être réélu, s’il a véritablement failli dans sa tâche. Ce n’est pas le cas de la communauté de communes, dont les conseilleurs sont simplement délégués par leur maire, et moins encore le cas de leur président, élu par des élus qui, justement, n’ont pas été élus pour siéger à ce poste.
Autant dire qu’il est impossible à des électeurs mécontents d’éjecter par leur vote le président de la CCPG. Seuls, les citoyens de la commune dont il émane pourraient ne pas le réélire aux prochaines municipales, le privant ainsi de tout rôle à la CCPG. Hélas, président et vice-présidents de la CCPG prennent bien soin, dans leur rôle communautaire, de favoriser leur propre commune afin d’y être plus facilement réélus. CQFD.
Bref, un PLU gessien, d’accord ! Mais seulement lorsque le président et les membres de la CCPG seront élus au suffrage universel. Ce qui risque bien, hélas, de n’être pas demain la veille.