La poste de Ferney a été fermée pendant près de trois semaines, en octobre, pour permettre des travaux de réhabilitation de la salle abritant les guichets réservés au public. Le résultat dépasse toutes les espérances! Le nombre des préposés n’ayant pas augmenté, l’attente est toujours aussi longue. Elle est aussi, désormais, bien plus inconfortable. Le maigre espace réservé à la clientèle a été amputé d’un bon tiers pour permettre la création d’une boutique censée proposer quelques objets d’une incertaine utilité. Impossible de s’y approvisionner: la vendeuse est aux abonnés absents. Rehaussé de la présence d’une chaise de bureau et d’un majestueux écran plat, un splendide meuble a également été ancré au beau milieu de la salle d’attente. A quoi sert-il ? Mystère! Aucun employé n’y a encore posé ses nobles fesses, du moins aux heures d’ouverture. Quant aux clients, ils doivent se faufiler tant bien que mal entre ces nouveaux obstacles. La file s’allonge jusque sur le palier et, l’ouverture des portes étant automatique, la Poste se transforme en maison des courants d’air. Pour les clients comme pour les postiers, l’hiver sera rude.
Dernière minute, lundi 26 novembre au matin: la boutique est ouverte. Le préposé est même drôle et avenant. Les clients doivent désormais prendre un numéro. Un panneau électronique les appelle dans l’ordre d’arrivée, ce qui évite de se ranger à la queue leu-leu. Mais le meuble central est toujours là, toujours inoccupé et, faute de place, les clients s’amoncellent dans ce qui reste de place à l’intérieur, ainsi que dans le sas et, parfois, sur le perron. Encore heureux qu’il ait fait beau (air connu)..