Dans leur récit de l’anecdote des bévues orthographiques de Ferney, la plupart des commentateurs laissent entendre qu’il s’agit avant tout d’un camouflet envers un auteur prestigieux de notre langue. Certes, ces nombreuses coquilles sont regrettables, ridicules peut-être, mais elles n’insultent en aucun cas la mémoire du génial Voltaire, car, à l’évidence, son orthographe française valait à peine celle d’un collégien moyen.
Ne s’agit-il pas, au sens strict du terme et en commettant un pléonasme, d’un manuscrit (sous la dictée de Voltaire) de la main de Jean Louis Wagnière, le très jeune secrétaire vaudois de Voltaire? Le mot raturé et corrigé serait de la main du philosophe.
De quoi relativiser la critique.
Peut-être plus préoccupé par le fond que par la forme Voltaire ne se serait pas trop soucié de l’orthographe dans sa correction.