Voulez-vous gagner un Millon ?

Jean-Paul Emin, sénateur UMP de l’Ain, va bientôt afficher 69 balais au compteur, l’âge de la retraite et du cunilingus réunis. Comme tout les roîtelets, il se verrait bien choisir son propre successeur: « Il faut un fédérateur expérimenté, féru d’aménagement du territoire (…) tout le portrait de Charles Millon. » (Dauphiné Libéré, 21.11) .

Emin a mille fois raison.  Millon, qui était déjà une espèce de progressiste à la fin du dernier millénaire, est aujourd’hui au top de la modernité française.

Bien avant le petit Nicolas, il avait déjà réussi à capter les voix du FN pour se faire réélire, en 1998, à la tête de la Région.

Bien avant Gaymard, il s’était fait payer par le contribuable rhône-alpin un splendide appartement de fonction et le personnel de maison qui va avec.

Bien avant Kouchner promu ministre pour mieux manger son chapeau et son sac de riz, il avait été nommé ambassadeur de France à la FAO, là où les pays riches et généreux apprenent aux pays pauvres à se nourrir de nos épluchures.

Et en plus, la FAO a son siège à Rome, à deux pas de l’anneau pontifical que Millon baise régulièrement et avec délices. Mais Millon vient de quitter Rome. Il est donc urgent de lui trouver un nouveau prie-dieu.

Certes, ses manigances avec le FN aveint entraîné son exclusion de l’UDF. Certes, dans l’affaire de l’appartement de fonction, Millon avait finalement été condamné à 350.000 euros d’amende.

Mais c’est justement pour payer son dû que Millon a besoin aujourd’hui d’un beau salaire de sénateur, échappant à la réforme des régimes spéciaux.

Certes, il est déjà confortablement défrayé comme conseiller municipal de Lyon et comme élu du Grand Lyon, mandats que, depuis 2001, il cumulait avec sa charge d’ambassadeur à Rome. Mais apparemment, cela ne lui suffisait qu’à peine. Il est donc grand temps qu’il devienne sénateur de l’Ain (après en avoir été longtemps député). Ce qui ne l’empêchera pas de s’associer à Perben pour reconquérir pour l’UMP la mairie de Lyon.

Oui, nous voulons gagner un Millon. Et lui, il espère bien en gagner plusieurs.

Espérances communes

Entre Ferney et Prévessin, la chasse est ouverte. C’est à celui qui tirera le plus vite sur le P.L.U. de l’autre. Ferney  – et le Conseil général – souhaitent la création d’une voie de contournement de Ferney par l’ouest. Pour éviter le château de Voltaire, la route devrait passer, partiellement, sur le territoire de Prévessin. Niet ! Comme dans la fable de l’huître et des plaideurs, c’est une troisième larronne, Frédérique Giriat, mairesse d’Ornex, qui a officiellement proposé une solution radicale: regrouper Ferney, Ornex et Prévessin en une seule commune. Ce qui faciliterait sans doute les choses mais signifierait aussi un seul maire au lieu de trois. En période électorale, il va falloir en trouver au moins deux pour se sacrifier sur l’autel de l’union. Des candidats à la non-candidature, ça ne court pas les chemins.

Tétaine tourne comme une hélice

Comment concilier urbanisme et développement durable ? Après avoir coupé une bonne partie des bois de Ferney, Tétaine pourrait y ériger des éoliennes. Il ferait ainsi coup double: produire de l’électricité à bon marché et empêcher les petits avions de décoller de la piste B, qui n’a pas d’exitence légale mais constitue la plus grande gêne sonore pour les Ferneysiens. Remplacer les hélices en l’air par des hélices au sol, en quelque sorte.

 

L’UMP tire à Blanc

Les députés UMP ont bien compris ce que le petit Nicolas entendait par ouverture. A commencer par l’encore jeune loup Blanc, qui a déjà commencé à battre le rappel pour les municipales et, donc,  pour la composition de la Communauté de communes.

Aujourd’hui, au sein de la Communauté, l’ouverture se limite à un ouvert et deux entr’ouverts. Dans l’ordre, Bertrand l’Empoudré, Linglin le Pianiste et Maurin le Sourcier. C’est peu, mais c’est encore trop pour pour un déjà vieux loup. Le Pianiste et le Sourcier, il s’en charge. Mais l’Empoudré, ça contibue à le grattouiller.

Du coup, Blanc a dès maintenant choisi de soutenir, pour les municipales à Saint-Genis, la pâlotte Chenu contre le bel Empoudré. Même chose à Ferney, où il fera compagne pour Tétaine Duty, « même s’il est nul » (sic), ne serait-ce que pour barrer la route à son intime ennemie, Fabienne Faure alias Miss Modem.

Elue régionale, Miss Modem a, aux yeux de Blanc, au moins trois défauts impardonnables: s’être inscrite à Divonne sur la liste du député-maire pour mieux le lâcher ensuite, s’être présentée contre lui aux législatives et, enfin, avoir trahi Tétaine Duty auquel il l’avait chaudement recommandée comme chef de cabinet.

Ce ne sont pas les girouettes qui tournent, disait Edgar Faure, c’est le vent.

Un Poète dans la Ville

Les premières lignes du Petit Ferneysien (novembre-décembre) nous avaient échappé et c’est malheur. Comme Monsieur Jourdain, Tétaine y fait de la prose à l’insu de son plein gré. Lisez plutôt: « L’été terminé, voici le retour de l’automne qui nous livre ses couleurs chaleureuses et changeantes annonçant l’arrivée prochaine de l’hiver ».

C’est beau comme de l’antique. Mais c’est du toc.

Help taxi

A la demande de l’association ferneysienne des chauffeurs de taxi, la ville de Ferney avait installé à grands frais, à deux pas de la mairie, une belle borne censée permettre aux Ferneysiens de trouver une voiture en moins de temps qu’il ne faut pour composer le numéro. Hélas, cela fait des lustres que personne personne n’a vu le moindre taxi à cet endroit. Descendus du bus F, les passagers n’ont plus qu’à faire du stop pour regagner leurs pénates ou rendre viste à leurs amis.
Pour les chauffeurs de taxis ferneysiens, il est autrement rentable d’aller se poster au secteur français de l’aéroport. Là au moins, ils peuvent espérer de belles et bonnes courses à Chamonix ou Mégève. Les passagers pour Prévessin ou Versonnex attendront.