
Voilà donc 200 ans que Genève a fait son entrée dans la Confédération. Au Congrès de Vienne qui redistribuait l’Europe post-napoléonienne, les Genevois ont pu faire leur marché parmi les villages environnants, jusque-là français. Ils ont pris Versoix, bien sûr, sans quoi ils n’auraient pas eu le contact direct avec le reste de la Suisse. Quant aux autres communes, ils les ont rangées en deux catégories : les protestantes, qu’ils ont annexées parce qu’elle renforçaient l’héritage calviniste ; et les catholiques, qu’ils ont pieusement laissées à la France pour ne pas risquer une majorité papiste. D’où cette invraisemblable frontière, biscornue à souhait, entre Ferney et Meyrin, le Grand-Saconnex, Collex…
Bref, ce sont des cloches qui nous ont fait demeurer français. On s’en doutait un peu…