Puisque Ferney est un quartier de Genève (dixit François Meylan), allons jusqu’au bout du raisonnement. A Genève, on change de maire chaque année. Le Conseil administratif (équivalent approximatif de l’exécutif d’un Conseil municipal français) élit ainsi en son sein, pour un mandat de 365 jours, celui ou celle qui sera le ou la maire et qui n’aura de toute manière pas plus de pouvoir réel que les trois autres.
Voici la liste des prochains maires de Ferney, si la liste de François l’emporte et que chacun joue le jeu en démissionnant chaque année de son mandat de maire tout en restant membre de l’exécutif:
2014 : François Meylan (PS)
2015 : Christine Franquet (Les Verts)
2016 : Didier Rigaud (UMP)
2017 : Géraldine Sacchi-Hassanein (PS)
Allez. Chiche ! Et en 2020, on vote le rattachement à Genève en même temps qu’on inaugure le tram.
Nous aurions donc un maire UMP en 2016; enfin, selon Alex Décotte.
Ce qui est bizarre, c’est que l’on retrouve des encartés UMP à droite à gauche, du nord au sud, bref un peu partout sur les listes électorales gessiennes. Ferney mériterait une vraie liste étiquetée UMP, quitte à appauvrir celles des baronnets locaux, Meylan et Raphoz.
Certes, on doit se réjouir que la démocratie locale se tienne à l’écart des frasques de la politique nationale. Mais tout de même, ce grand parti (qui revendiquait la place de N° 1 il y a peu) représente un courant électoral important historiquement et quantitativement.
Bref, soit les adhérents à l’UMP sont des pots de colle, soit ils sont trotskistes dans l’âme. Ou alors, après avoir été à l’école de Buisson pendant 5 ans, ils font maintenant l’école buissonnière.
Le rattachement de Ferney à la cité de Calvin, une fausse bonne idée. Les j’neuvois qui sont venu habiter sur France dans la bonne ville de Voltaire seront obligés de déménager à Ornex ou Prevessin. Pitié pour eux.