« Entre deux tours, les masques tombent », écrit François Meylan sur son site de Ferney Avenir 2014. Est-ce pour ça qu’entre deux tours dans Ferney, François a le masque grave – ou plutôt grave le masque, comme on dit chez les djeunes qui n’ont pas voté pour lui ?
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L’Empoudré remis à sa place
Joue-moi quelque chose
Fusion et confusion
Pourquoi et comment Landreau a-t-il accepté de retirer sa liste au profit de Raphoz et permis à trois de ses co-listiers de fusionner avec lui tout en renonçant lui-même à faire partie de ce nouvel attelage ? Bien malin qui pourrait répondre aujourd’hui à cette question. De porte en porte, les petites mains de Meylan propagent volontiers la rumeur selon laquelle une place lui aurait été promise à la Communauté de Communes ou au Sivom, voire à la mairie de Ferney. La presse locale elle-même s’en fait l’écho.
La chose pourrait paraître impossible s’il n’y avait un précédent récent : après avoir dû démissionner de son poste pour cause de barbouillages anti-hollande, le chef du cabinet de Blanc à la CCPG n’a-t-il pas été aussitôt recasé par ce même Blanc à la même CCPG, pour une mission taillée sur mesure ?
Mais Blanc ne sera plus le président de la future CCPG. Aura-t-il encore le pouvoir d’y imposer de telles magouilles ? Et les nouveaux délégués accepteront-ils de commencer leur mandat dans de si douteuses conditions ? Interrogé par Candide, Landreau répond : « Pour l’heure, on ne m’a rien promis. » Tout est dans le « pour l’heure ». L’heure viendra forcément où nous saurons ce qui n’existe pas « pour l’heure. »
Le grand chelem
« Si nous gagnons Ferney, nous aurons presque réussi le grand chelem », déclarait hier Etienne Blanc au DauBé. Tout est dans le « nous ». Landreau, fort de son soutien, a certes obtenu 17% des voix au premier tour, ce qui lui permet de placer, au deuxième tour, trois de ses affidés sur la nouvelle liste Raphoz. Mais ça ne suffit pas à dire « nous ». Alors quoi ? Blanc considère-t-il Raphoz et son équipe comme faisant partie intégrante de la droite UMP ? Si oui, que ne leur a-t-il apporté son soutien dès le premier tour ? Sinon, quel événement nouveau explique-t-il ce revirement ? Pour obtenir le ralliement (et la mise à l’écart) de Landreau, Raphoz a-t-il donné des gages à son nouveau protecteur Blanc ? Et lesquels ?
L’église au milieu du village
A vos cartons
Certains les ont faits depuis plusieurs semaines, persuadés qu’un mandat de plus aurait été un mandat de trop. D’autres, surpris par un dimanche maussade, s’y sont attaqués dès lundi matin. D’autres enfin, qui se croyaient dans les murs pour les siècles des siècles, amen, seraient bien inspirés d’y songer dès maintenant. S’ils ont la fibre écologique, ils peuvent même acquérir pour quelques euros supplémentaires des cartons recyclables, réutilisables tous les six ans. Un petit supplément bien utile par les temps qui courent.
Daniel Raphoz, accélérateur de particules
Parmi les particules élémentaires de la nouvelle liste Raphoz, un authentique noble belge, Etienne t’Kint de Roodenbeke. Issu du Lignage de Bruxelles, il appartient à «une classe d’hommes particulière destinée à diriger la cité avec sagesse, à la défendre avec force et à la rendre plus belle et plus prospère» (Wikipedia). «La famille T’Kint se distingue par le nombre élevé de ses enfants et par l’enchevêtrement des parentés dues aux alliances consanguines» (Het Rijksarchief in België).
Le blason de la famille t’Kint est « d’argent à la bande ondée de gueules de dix billettes ». Dommage qu’il ne s’agisse pas de billets, bien utiles pour boucler le budget. Quant à Etienne, il enseigne les enfants du petit peuple au Lycée International de Ferney. Pour mémoire, Voltaire n’avait pas trois ans (1697) que le peintre Harrewin gravait déjà pour l’éternité la gloire des Roodenbeke. Pour Etienne t’Kint, Ferney ne constitue donc que la nouvelle étape d’un parcours familial déjà légendaire…
Mariage consommé
Comme le laissaient prévoir les salamalecs de lundi soir, le mariage est consommé. Daniel Raphoz épouse d’un seul coup Aurélie Léger, Laurence Viglino et Etienne t’Kint de Roodenbeke, enfants putatifs de tonton Landreau. Ils seront tous de la fête, dimanche, si ce nouvel attelage électoral parvient à bouter hors les murs François Meylan et son équipe.
Raphoz avait toujours clamé son refus de fusionner avec Landreau. Promesse partiellement tenue puisque Landreau ne fait pas partie du voyage de noces. Dura lex sed lex. Landreau sera tout de même du voyage sans en être vraiment être puisque les trois fiancés retenus sont tous des membres engagés de sa liste. Aurélie Léger, spécialiste de la finance, aurait dû être son adjointe et sera peut-être celle de Raphoz. Parmi les deux autres, un authentique noble belge dont le blaze – sinon le blason – pourrait bientôt s’inscrire au fronton de la République : Etienne t’Kint de Roodenbeke.
Mariage pour tous
Lundi, 19h45. Entre chien et loup, à deux pas de la mairie de Ferney, le magasin électoral de Christian Landreau s’éclaire. Des ombres s’activent. Le maître des lieux bien sûr. Mais pas que. Quelques-uns de ses plus proches affidés. Bien sûr mais pas que. Qui sont donc ces silhouettes empruntées piétinant la moquette ? Daniel Raphoz ? Des copains à lui ? Non, sans blaaaaaague…
Cette réunion insolite ressemble à celle de deux familles de là-bas ou d’autrefois, préparant le mariage arrangé de leurs rejetons impuissants. Et si c’était cela, justement…
La liste doit se limiter à 29 invités. Parfois, le ton monte :
– Gardez vos nerfs, entend-on subrepticement.
– Gardons Vonner, répond l’écho.
Il s’agit de garnir la corbeille des mariés sans froisser les susceptibilités ni insulter l’avenir. Les bans doivent être publiés avant 18 heures, ce mardi, à la sous-préfecture. Quelques rictus fusent, hésitants. Les deux familles se détestent et se conchient allégrement depuis des mois et des mois. Voilà six ans, elles avaient même, l’une et l’autre, écarté superbement d’un revers de main toute idée d’union. Mais aujourd’hui…
Aujourd’hui, l’impensable espoir d’acquérir le village pour une poignée de noix (pardon, de voix) n’est plus un vain (ni même un vilain) mot. Alors…
Juliette Gréco chantait : « Marions-les, marions-les, je crois qu’ils se ressemblent… » Et si ce n’était pas qu’une chanson ?











