Fabienne et François : C’est la guerre !

Après les dernières élections municipales à Ferney, une sorte de trève des confiseurs semblait s’être établie entre le vainqueur, François Meylan, et Fabienne Faure, la pasionaria de la liste Ferney-pour-Tous. Fabienne s’était même vu proposer un siège à la communauté de communes  et la présidence du SIVOM, qu’elle avait acceptés, et il se susurrait que son deuxième de liste, Christophe Paillard, avait été pressenti comme adjoint à la culture, poste toujours pas attribué et que François assume lui-même depuis lors.

Bref, on avait rentré les couteaux et tout semblait se passer à peu près bien. Il aura fallu les préparatifs de la réunion publique sur le Plan d’Urbanisme, le 2 juillet, pour que le site internet de Fabienne et de ses amis reprenne du service. Un long brûlot y est consacré aux revirements et reniements urbanistiques imputés au roi François, accusé d’avoir toujours raison et de répondre  » Vous aviez sans doute mal compris «  lorsque des citoyens lui rappellent des engagements passés.

La hache de guerre est définitivement déterrée.

Marie, fée du logis

« Marie-Fée Champagne, maire adjoint au social ». C’est ainsi qu’elle se fait appeler à Divonne et que la nomme aussi l’excellent Gérard Dous qui, comme son nom l’indique, est rarement brutal. Or, quand on consulte le site annuaire-mairie.fr, Marie-Fée se prénomme en réalité Marie-Fernande. C’est beaucoup moins glamour mais beaucoup plus Brassens.

Branle-bas dans le clergé gessien

Dans le Pays de Gex, les curés jouent à chat perché. Le temps d’aller célébrer un mariage ou un enterrement et hop ! ils retrouvent un nouveau coucou dans leur nid. Deux prêtres brésiliens, un autre d’origine africaine, viennent prendre la place de collègues frappés par la retraite ou la mise à l’index. Hélas, ce sont toujours les meilleurs qui partent les premiers. Exemple à Divonne où le père Brun s’en va alors que le père Blanc reste.

Il nous faudra encore prier.

Duty: des larmes de joie

Duty n’a pas fait mentir Ferney-Candide, hier soir (voir plus bas: Duty-Free sur le départ), mais il nous a bien fait marrer. Sachant sa fin prochaine, il n’a eu de cesse de s’agiter pendant toute la séance du conseil municipal, intervenant à tire-larigot sur des sujets sans importance alors que, depuis des mois et des mois, il était obstinément absent ou silencieux lorsque de grandes questions étaient posées au élus. Sic transit gloria…

Après ces inutiles rodomontades, Duty aura attendu la dernière minute l’information que Ferney-Candide avait déjà diffusée depuis une paire d’heures: son départ. Adieu veaux, vaches, cochons, couvées, Duty nous quitte et son discours d’adieu, laborieusement écrit et tout aussi laborieusement déclamé, tire à ses collègues élus des larmes… de joie, jusque dans sa propre liste, où même ses absences étaient devenues pesantes.

La Légende des Siècles

Et Duty d’écrire au fronton de la gloire, sous les yeux ébahis de ses collègues, sa propre légende et celle de ses illustres ancêtres. Pensez! Un Dutil frétillait déjà de la houe bien avant l’arrivée de Voltaire à Ferney. Ses descendants successifs furent laboureurs de père en fils. Et aussi un rien bêcheurs au fur et à mesure que leur domaine prenait de la valeur. Jusqu’à ce qu’un certain Edmond, « Monmon » pour les intimes, père de notre héros, prenne une part unique, ronflante et jamais égalée aux (d)ébats du conseil municipal: année après année, il s’endormait systématiquement, peu après l’ouverture de la séance, et se réveillait, parfois mais pas toujours, peu avant la fin. Le poids des travaux champêtres et des repas bien arrosés, sans doute.

Retrait temporaire

Une lueur d’espoir, cependant. Duty s’en va dans l’indifférence générale, certes, mais c’est pour mieux revenir. Son retrait est en effet « temporaire », affirme-t-il. A peine sorti par la petite porte de la mairie, se prépare-t-il déjà à y revenir par la grande? A moins qu’il ne songe, en se rasant et en nous rasant, aux cantonales de 2011, les régionales de l’an prochain étant, aux dernières nouvelles, un peu au-dessus de son braquet.

Après avoir eu, en sa personne, le plus mauvais maire depuis la Deuxième Guerre mondiale, les Ferneysiens s’offriront-ils le plus mauvais conseiller général UMP du troisième millénaire ? Parions que Jocelyne Boch, issue du même parti et actuelle conseillère générale du canton de Ferney, en tremble déjà de tous ses jupons.

C’est peu de le dire

En visite à Gex, le nouveau préfet, Régis Guyot, n’y est pas allé de main morte et ses déclarations devraient marquer l’Histoire:
1. « Les Gessiens ne doivent plus subir la pression foncière genevoise ». C’est comme si c’était fait…
2. « Il n’y aura plus de coupe au bois de la Bagasse ». Bien sûr, puisque l’Etat a déjà tout coupé…
3. « Il n’y aura pas de seconde piste » (à l’aéroport). Sans aucun doute, puisque cette piste B existe déjà, malgré l’absence de tout accord franco-suisse à ce sujet, et que des dizaines d’avions de tourisme y décollent et atterrissent chaque jour depuis un de mi-siècle, en toute illégalité…

Pas au lit ni à l’UMP

Le couple Blanc-Paoli bat de l’aile. Pas-au-lit n’a pas encore demandé le divorce mais il revendique dès maintenant la séparation de corps. Il se sentait à l’étroit, enfermé, bridé dans la grande famille UMP. Pas-au-lit veut retrouver sa liberté, toute sa liberté.

A-t-il soupé des hommes (de l’UMP)? Aurait-il au contraire déjà tissé une idylle avec un autre soupirant, Bayrou par exemple? Pas-au-lit dément formellement. Non, il veut simplement s’inscrire au parti des absents, renoncer au train de sénateur que des coquins lui avaient promis, oublier à jamais la Chambre Haute où il avait tant rêvé de se hisser.

Bref, Pas-au-lit va enfin pouvoir vivre sa vie. Mais chut ! Le vain Blanc ne le sait pas encore.

La croix et la manière

Gérard Dous, correspondant du Daubé à Divonne, avait pris de longue date l’habitude d’écrire à genoux devant notre Saigneur à tous, le très saint et très vain Blanc. Cette fois (DL, 8.3.2009), c’est à plat ventre qu’il se prosterne devant la « croix d’évangélisation » exhibée de bourg en bourg par les émules de Mgr Bagnard, indigne successeur du curé d’Ars.

« Pour les croyants, elle transmet une catéchèse vivante(..). Et pour les non-croyants (..), elle réalisera une évangélisation directe… »

Que Gérard Dous cire les pompes des croyants ses frères, ça le regarde mais, de grâce, qu’il lâche un peu la grappe des mécréants, qui n’ont envie ni besoin de se faire évangéliser, pas plus ici qu’ailleurs.

Frère Dous, allez en paix et foutez-la nous !  Amen.

Caméras cachées

A l’image de Pas-au-lit, maire de Gex et adepte de films trash tournés dans les rues de sa joyeuse cité par des figurants se grattant le nez à l’insu de leur plein gré, la Communauté de Communes s’est mis en tête de fliquer le territoire grâce à un réseau serré de caméras cachées.

Sur le conseil de la Gendarmerie (?), la première étape devait consister à implanter les mouchards aux entrées du Pays de Gex: Faucille, Fort-l’Ecluse et, surtout, voies de communication avec la Suisse.
Officiellement, il s’agit de pouvoir recenser le passage de véhicules suspects avant ou après un casse.

Pour que la mesure soit éventuellement efficace, il faudrait bien sûr que tous les axes d’accès soient dotés de cette coûteuse fantaisie. Or, Ferney n’en veut pas et Prévessin, comme Pougny, n’en veulent plus. C’est donc par là que les casseurs lyonnais se feront un plaisir de nous rendre visite. Et c’est aux frontières camérisées que les braves pékins gessiens se feront piquer au bras de leur maîtresse.

Souriez, vous êtes filmés.

Contrôles ciblés

Depuis que la Suisse fait partie de Schengen, la PAF (Police aux frontières) s’est retirée de la frontière franco-suisse mais est toujours autorisée (c’est bien normal) à effectuer des contrôles dans une bande de 20 km à l’intérieur du territoire français. En principe, elle devrait effectuer ces contrôles sur les grands axes, itinéraires habituels des passeurs de clandestins.

Le mercredi 25 février, la PAF de Bellegarde (4 jeunes policiers en civil, portant brassard) avait choisi la facilité et l’incongruité. A deux pas du poste-frontière de Ferney, elle s’était en effet mise en embuscade au beau milieu… d’un chemin en cul-de-sac (chemin de Colovrex).

Autant dire que ce n’est pas par là que pourrait passer le moindre clandestin en provenance du sud de l’Europe et en route vers la lointaine Angleterre. Non. En fait, au nom de Schengen, ce sont bien les éventuels sans-papiers locaux que traquaient nos Dupont, Dupond, Dupon et Du…

Et c’est pourquoi, dans ce chemin sans issue, ils contrôlaient les personnes rentrant chez elles, au Foyer Charles de Foucault voué à l’accueil de jeunes travailleurs. Pas assez blancs, apparemment, pour être honnêtes… Les passeurs professionnels peuvent dormir sur leurs deux oreilles: la police française ne chasse que le menu fretin. Ce qui ne l’a pas empêchée de repartir bredouille !

Landreau de boudin

Le dénommé Landreau est, comme chacun sait, une bande à lui tout seul. Sur le bulletin municipal de Ferney, il avait en effet pris l’habitude de s’auto-présenter comme « chef de file de la minorité », oubliant du même coup l’existence d’une autre minorité, issue d’une autre liste et autrement plus fournie.

C’est donc très naturellement que les responsables de la mairie, la bonne Franquette en tête, on décidé de supprimer la mention « chef de file ». Quel crime de lèse-majesté n’avaient-ils pas commis! En fin d’après-midi, Landreau est entré, furibard, dans le bureau de la rédactrice du bulletin qui, après avoir subi ses premiers assauts, l’a envoyé chez la bonne Franquette.

Et là, rebelote. Landreau ne se contient plus, vitupère, refuse de quitter les lieux (il est 19h30) et menace de s’asseoir par terre ! Un peu plus et il s’immolait par le feu ! Il a donc fallu faire appel à la police municipale. Il est finalement ressorti de la mairie entre deux gendarmes. Pas grave, il adore ça, les uniformes…