Daniel Tricot a enfin affiché sa liste pour Léaz, où il se représente comme maire pour la quatrième fois. Pas de changement ou presque. Même si Tricot ne fait pas toujours dans la dentelle, voilà les villageois habillés pour l’hiver.
Archives de l’auteur : Candide
Candidats portés ONU
Au moment de déposer sa liste à la sous-préfecture, Laurençon (L’Or, pour les intimes) a dû remplacer deux des candidats. Motifs: fonctionnaires internationaux, il n’ont pas été autaurisés, par leur emploxeur, à participer à une élection politique. Cette artteinte aux libertés les plus élémentaires devrait être porté dare-dare devant le Conseil (municipal) de sécurité des Nations-Unies !
Les grands reportages du Dauphiné
Rien de ce qui se passe dans le monde n’échappe au Dauphiné Libéré. L’importance des événements semble cependant liée à leur proximité de l’agence locale. Le club de boules, situé juste en face de celle de Ferney, a ainsi, plusieurs fois par an, l’honneur de la rubrique « 24 heures en images ». Et pas seulement pour des concours sportifs. Un seul bourgeon de marronnier peut suffire.
Cette semaine, l’événement est le remplacement d’une grille d’écoulement des eaux (longue d’environ 3 mètres) par un tuyau plastique de même dimension. A 85 mètres de l’agence et avec photos en couleurs à l’appui !
Si, comme cela se murmure, l’agence de Ferney est bientôt supprimée au profit d’Annemasse, nul doute que nous aurons bientôt droit à la photo d’un étron de chien, encore fumant, dans l’avenue de la Gare.
Noirceur contre négritude
A Cessy, les tracts anonymes continuent de fleurir. Il semble que ça fasse partie de la culture du lieu. Cette fois, c’est un article entier de Candide qui est repris (celui qui annonçait la candidature de Guy Jeannot sur une liste d’oppostion). Le hic, qui frise la malhonnêtelé et baigne dans le nauséabond, c’est qu’à la suite de ce texte, dans les mêmes caractères et sans que le lecteur puisse saisir que cette adjonction n’est pas imputable à Candide, figure une phrase de caractère raciste visant, bien évidemment, celui des candidats qui est moins blanc que son advreraire et moins noir que l’auteur anonyme de cette merde !
Sainte Cène sur scène
Touchant spectacle que celui offert, mardi soir, au cinéma Voltaire. Toutes les listes (sauf celle de Duty Free, comme par hasard) avaient accepté l’invitation de Cultures et Cinéma pour confronter leurs visions de la culture à Ferney.
Emouvante unanimité: à quelques détails près, ils sont tous d’accord, Miss Modème et son Paillard, les greluches du CoPo, François 1er et sa Canne, sans oublier Landreau venu sans son landau. Au pays de Voltaire, tout est décidément pour le mieux dans le meilleur des mondes possible!
A la Cène comme à la ville, s’ils n’étaient pas treize à table, c’est que Duty Free et son Judas-prêcheur s’étaient fait porter pâles. Par superstition, sans doute !
Cessy : la foire d’empoigne
Un tract circule à Cessy. Anonyme, comme de bien entendu. Et pas piqué des hannetons. Si nous en publions ici un extrait, c’est qu’il concerne aussi Candide et que, si les affirmations de l’auteur sont aussi solides que son courage, la campagne risque bien de ne pas dépasser le niveau des taupinières. Le texte concerne Guy Jeannot, jusqu’ici adjoint de Duty Free à Ferney, et désormais candidat à Cessy sur la liste d’oppostion « Cessy autrement ».
Candide ne se prononcera donc pas sur les allégations portant sur Guy Jeannot. Disons simplement qu’à Cessy, le plus blanc des deux n’est peut-être pas celui qu’on pense !
Non, ce qui intrigue Candide, c’est la référence faite à un des ses articles, selon lequel Jeannot n’hésiterait pas « à refouler ceux qui gênent ». Or, à ce jour, Candide n’avait consacré que deux entrefilets à ce monsieur, et aucun ne portait sur un quelconque refoulement. Ici encore, le plus repoussant des deux n’est peut-être pas celui qu’on pense…
Jeannot ayant contesté la bonne santé financière de Cessy, village tenu depuis 1971 par Jojo Emery, qui brigue à nouveau la mairie, ce dernier a choisi de répondre au bazooka à cette banale piqûre de moustique. C’est en effet sur papier à en-tête de la commune de Cessy que le candidat Jojo a publié et diffusé un tract intitulé « droit de réponse ».
Et c’est de sa propre main que Jojo signe ce prospectus électoral, estampillé du tampon officiel de la mairie ! Cessy est sans doute la seule commune du pays de Gex à célébrer à ce point la République française. Et Jojo le seul maire à oser mettre Marianne sur sa liste électorale.
Thoiry : le style pompier
Dimanche, Monsieur le curé étant allé se faire voir du côté de Saint-Jean, la grand-messe avait lieu sur le marché. Deux prédicateurs en chaire (et en os): Bloch et Dentinger. Deux chapelles de toile installées selon l’ordre hiérarchique, Boch devant la mairie, Dentinger devant la poste. Pas trace de Lesueur, en revanche. Peut-être l’air est-il un peu frais pour lui.
Sur la liste Dentinger, ancien conseiller municipal et ex-pompier de Paris devenu pompeux de PAO sans renoncer au gyrophare, quelques noms connus: d’abord Virginie Morin, qui fut l’aide de camp de Fabienne Faure (tiens, tiens) lors des dernières Législatives face à Blanc; ensuite Muriel Bénier, un nom qui fleure bon l’exquise période où son papa dirigeait Thoiry sous le sobriquet d’Assurancethoityx. Bref, à l’enseigne de « Thoiry, avec vous », on fait du vieux avec du neuf .
Côté Boch, rien de bien nouveau non plus. La Grande Dame de Thoiry (par la fonction) a choisi d’intituler sa liste « Thoiry atout coeur », un coeur dont elle est la tête, bien sûr. Sur son stand plus encore que sur celui de son concurrent, ça sent plus l’encre fraîche que le café chaud. Un immense tract pourpre (59x42cm !) détaille la bobine des prétendants et, en deux langues s’il vous plaît, le programme de ce qu’on aurait dû faire durant le mandat précédent et qu’on fera durant le suivant, comme d’habitude.
Avec un peu de recul, le match Boch-Dentinger reste la copie conforme, par personnes interposées, de l’affrontement Blanc-Faure aux dernières Législatives. La seule différence, c’est qu’ici, le match n’est pas joué d’avance. Assurancethoiryx, caché sur son petit nuage, doir se marrer doucement.
PS 1: Comment se fait-il que Boch ait obtenu la meilleurs place sur le marché ? La cédera-t-elle dimanche prochain à son concurrent ? Ou faudra-t-il attendre le 9 mars au soir ?
PS 2: L’idylle entre la Grande Dame de Thoiry et l’encore jeune loup Blanc se confirme: ils ont dîné ensemble aux Cépages, le jour de la Saint Valentin, accompagnés de leurs deux témoins, Pas-au-lit d’un côté et Frédéric Baude, assistant parlementaire de Blanc, de l’autre. Baude, un nom qu’on retrouve sur la liste municipale de l’encore jeune loup à Divonne. Dans le pays de Gex plus encore qu’ailleurs, la politique a toujours le goût de la famille UMP.
Zorro est arrivé !
A Thoiry, le pompier de service, le sauveur de la commune à dévoilé son « impressionnant programme des municipales » ! Sans surprise ! Déjà vu, lu et revu ! Rien de neuf, normal avec de l’ancien !
Image du futur premier personnage de la commune: carrure d’athlète, stature de maire, élu au premier tour, en bonne santé( la presse), beau, au caractère soutenu avec l’esprit et le comportement militaires.
Qu’en pensent les pompiers gessiens?
« Grande gueule, provocateur, limite bagarreur, caractériel…de quoi mettre le feu à la future mairie-caserne. Prévoir la grande échelle et le casque obligatoire pour les co-listiers engagés pour 6 ans, avec feuille de route et obligation de résultats. Quant à la troupe des employés municipaux, ce sera au pas et aux ordres… une deux une deux une deux… Spectacle assuré! »
Le caribou gessien
Renouveau à l’ancienne
A Saint-Genis, face à l’Empoudré Bertrand, la Pâlotte Chenu a enfin dévoilé sa liste, baptisée « Ouverture et renouveau ». Parmi les 9 adjoints pressentis, on compte 5 retraités (pour le Renouveau) et 3 gendarmes ou policiers (pour l’Ouverture).
A quand le jumelage Saint-Genis Tougin, avec course en sac et championnat d’osselets ?
Grand Guignol au Théâtre municipal
La troupe du Grand Guignol est importante, 29 personnes des deux sexes, à parité. Tous ne sont pas encore comédiens professionnels de la troupe majoritaire municipale mais tous aspirent à le devenir. Hélas, il y a fort à parier que, lorsque, la troupe partira en tournée le 17 mars au matin, ils n’auront même plus leur mot à dire. Laissons-les rêver et revenons à ce bouleversant spectacle…
Au début, le ténor est seul en scène mais on devine que les autres interprètes doivent se cacher parmi les spectateurs. La vedette commence par le grand air de la fidélité : » Pendant sept ans, je n’ai aimé que vous, je n’ai vécu que pour vous et par vous « . Le livret, pourtant rédigé à la hâte, comporte des passages aussi forts que : » Je suis fier et ému d’être devant vous ce soir. Je vais vous présenter ceux et celles qui participeront à notre nouvelle épopée « .
Vous l’aurez remarqué, le librettiste ne dit rien de la destination de cette épopée, de son cap, des chemins qui y mènent. Une fois encore, le rêve prend le pas sur la réalité et c’est sans doute mieux ainsi. Musique d’avenir, toujours la même musique.
Roulement de tambours. Le premier des figurants intelligents (c’est l’appellation de ceux qui sont autorisés à prononcer quelques mots) se dirige vers l’estrade, fait la génuflexion devant son seigneur et débite sa brève tirade : « Je suis marié. J’ai deux enfants et six petits-enfants » avant d’aller prendre place dans le décor. On aimerait en savoir plus. Mais sait-il lui-même ce qu’il fait ici ?
Le suivant s’agenouille déjà et prononce la phrase convenue: « Je suis fier d’avoir rejoint la troupe de … de… « Recruté à la dernière minute pour remplacer un figurant défaillant (il y en a beaucoup par les temps qui courent), celui-là ne se souvient même pas du nom de son futur seigneur et maître: » … la troupe de… de… « Trou de mémoire. Pas de souffleur. » … de … de… de mon ami qui est là. »
C’est ainsi qu’il parle de son seigneur ! Celui-là, il faudra s’en séparer au plus vite. Ouste, dehors!
Peu à peu, les sièges du décor se garnissent, ponctués par le sempiternel » j’ai quatre enfants et huit petits-enfants « . Franchement, ça se voit. On s’étonne même qu’aucun n’avoue une ribambelle d’arrière-arrière-petits-enfants.
Puis vient le grand moment, l’air de la calomnie. Le ténor se fait basse (et bas par la même occasion). Evoquant ceux de ses chevaliers qui, compagnons de la première croisade, s’apprêtent à se ranger sous la bannière de la princesse de Modème, sa servante devenue son empoisonneuse, il s’emporte contre ces soudards.
Oh, il ne se demande pas pourquoi ceux-là ont choisi d’autres alliances, d’autres combats, d’autres destinées. Il n’imagine pas un instant que la seule cause de leur défection puisse être l’indécrottable obtusité de leur seigneur. » Ils étaient animés par leur intérêts privés plutôt que par l’intérêt de la communauté. Même s’ils avaient voulu rester dans la troupe, je ne les aurais pas gardés « . Il est vrai que, dans les tragi-comédies antiques, même municipales, seul le seigneur a le droit de s’en mettre plein les fouilles. Qu’espéraient-ils donc, ces traîtres?
Traîtres, le mot est lancé. Le public (ce qu’il en reste) frissonne de conserve. Le chanteur pousse davantage encore les aigus. On comprend qu’il n’y aura pas de pardon, pas de pitié, pas de quartier. A la fin du dernier acte, les trois traîtres seront poursuivis pas la garde cycliste, mordus jusqu’à l’os par les chiens de la brigade, offerts en pâture au forum des jeunes, jetés pantelants dans la piscine rénovée, sans aucun secours du centre de soins infirmiers qui a pourtant soigné plus de 17.000 gueux l’année dernière.
Le spectacle se termine sous les applaudissements grêles des maigres spectateurs bien nourris. Don Pierre-Etienne-Duty-de-Ferney, chanteur de ces dames, regagne le plancher des vaches après avoir salué « les zélus et les non zélus ».
Prochain spectacle du Grand Guignol ferneysien : jeudi 28 février, même lieu, même heure. Tenue de rigueur exigée.