Honte !

Wyssa merde

Dans les jours qui ont précédé la passation de pouvoir à la mairie de Ferney, un document a été anonymement affiché sur le panneau jouxtant la salle du conseil municipal. Ce document, Candide en avait pris connaissance quelques jours plus tôt. Il lui avait été communiqué par une de ces bonnes âmes qui fleurissent en période électorale, faisant feu de tout bois pour abattre l’adversaire. Au besoin en tentant d’instrumentaliser un journal, Ferney-Candide, qui en a vu d’autres en quarante ans et qui, bien sûr, n’était pas tombé dans le panneau, refusant de publier un document relatant des faits prescrits depuis bien longtemps.

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Troisième tour à Ferney

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Samedi après-midi, la passation de pouvoir entre le battu (François Meylan) et l’élu (Daniel Raphoz) a pris toutes les allures d’une nouvelle campagne électorale. Dans un discours fleuve, François Meylan a énuméré, sans en oublier aucune, toutes les réalisations de sa mandature.

Il a également copieusement invectivé plumitifs et épiciers enrichis, coupables selon lui de l’avoir bassement agressé, avant d’annoncer que, contrairement à ses déclarations à la presse, il tiendrait bien son rang de premier opposant au conseil municipal de Ferney et son poste de délégué à la Communauté de Communes.

De plus, François a annoncé la renaissance de son association Ferney-à-Venir, initialement créée voilà une quinzaine d’années pour lui permettre de conquérir le pouvoir. Après Sarkozy 2017, aurons-nous droit à Meylan 2020 ?

Main basse

Deux François au rancart

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Dans le bureau désormais vide du maire sortant, la foule des grands jours se bousculait, samedi, pour voir où avait trôné le seigneur des lieux, six années durant. On se serait cru en Roumanie, après la chute de Ceausescu, lorsque le Bucarestois libérés purent découvrir pour la première fois les fastes de la villa présidentielle…

Mais ici, point de fastes. Point de rien, d’ailleurs. Le bureau, le fauteuil, le cordon orphelin d’un ordinateur envolé, quelques chaises, un dossier vide. Et la photo du président. Enfin, d’un président. Celui de Sarko, que François avait hérité en arrivant en 2008. Mais plus trace (hormis la marque du crochet) du portrait de Hollande, accroché en 2012. Deux François socialistes ont donc abandonné la place, ensemble, de samedi 5 avril.

Sarko sans Hollande flèche

Le sortant voulait-il ne laisser à l’entrant que la figure droitière de Sarko? Ou le priver de la caution socialiste de Hollande ? A moins que François ait simplement emporté son icône pour se recueillir à domicile… Prions pour les deux François ! Ils en auront bien besoin l’un et l’autre.

Tromperie sur la marchandise : ils ont fumé un adjoint

Guichet FC 31

En un seul coup, samedi, le nouveau maire de Ferney a grillé toutes ses cartouches en présentant et faisant élire tous les huit adjoints auxquels il a droit.

Certains observateurs lui conseillaient de se limiter, dans un premier temps, à cinq ou six adjoint sûrs, le temps d’observer et de comparer l’efficacité de quelques nouveaux élus de sa liste, avant de les propulser en pleine lumière. Que nenni ! Pendant les six ans à venir, Raphoz ne pourra faire appel à aucun adjoint nouveau. Et surtout, il ne pourra se défaire d’aucun des huit promus. Voilà qui lui réserve quelques surprises…

Surprise aussi pour les électeurs. La tradition veut que les adjoints soient choisis dans l’ordre de la liste. Or, Pierre-Marie-Philipps, portant le dossard numéro 5, ne sera pas adjoint tandis qu’Eric Béchis, portant le numéro 13, le sera. Si la liste Valeurs communes présentée au deuxième l’avait été dans cet ordre, Raphoz aurait-il eu les 19 voix nécessaires à sa victoire au finish ?

Ordre ajoints flèches

Je m’voyais déjà…

Main basse

Héritier présomptif et un rien présomptueux du jeune loup Blanc (devenu vieil agneau dans sa tanière divonnaise), Christophe Bouvier explique déjà, alors qu’il ne sera (sans doute) élu à la présidence que dans quelques semaines, comment il organisera la nouvelle CCPG.

Cari Bertrand web Cari Blanc web

La précédente mandature ayant été marquée par les affrontements permanents de Blanc, président,  et de Bertrand, vice-président, il imagine une assemblée où ni Blanc ni Bertrand n’auraient plus voie au chapitre. Ce qui voudrait dire que Bertrand, dernier Mohican de gauche et maire de St Genis, deuxième ville du Pays de Gex, ne retrouverai même pas son siège de vice-président. Arithmétiquement, Bouvier peut imposer ce choix. Politiquement, il choisirait pour longtemps un étendard de patriote étriqué, bleu, blanc mais sans rouge. A lui – et donc à Blanc – de choisir…

Retraite anticipée

Ce mardi matin dans le Daubé, François Meylan crée la surprise en affirmant ne vouloir siéger ni à la tête de la nouvelle minorité ferneysienne, ni à la CCPG où il a pourtant été élu de facto dimanche dernier. Un faire-part qui va laisser beaucoup d’orphelins !

Ainsi, à Ferney, la minoritaire en chef serait Christine Franquet, bonne cycliste mais mauvaise perdante.

Franquet Loche web

Le clan des Meylanésiens (huit petites îles perdues dans un océan d’un bleu profond et presque marine) serait représenté à la CCPG par la seule Géraldine Sacchi-Hassanein, dont l’engagement politique au PS est plus notoire que ses talents d’oratrice. Les Ferneysiens vont finir par regretter François 1er.

Dégueulasse

COURRIER fc90

Durant cette période électorale agitée, Ne nombreux lecteurs ont posté sur notre site les commentaires, pas toujours flatteurs, que leur inspiraient l’actualité locale ou la teneur de nos articles. Nous n’avons pratiqué aucune censure, écarté aucun texte mais nous l’aurions fait, bien sûr, pour ceux qui auraient injurié ou diffamé une tierce personne.

C’est à ce titre, justement, que Candide aurait pu écarter le commentaire ci-dessous, qui s’attaque nommément à une personne. Il se trouve que ladite personne n’est autre que le responsable de Ferney-Candide. Il était donc souhaitable de publier ce commentaire. Et nécessaire d’y répondre.

Le 31 mars 2014 à 19:03, Sandrine Loudun a dit :

Quelle ignominie que de comparer les victimes du génocide juif à un ancien militant du Front National! J’ai honte pour vous Monsieur Decotte. Bravo en tout cas grâce à ce stratagème odieux, vous avez contribué à envoyer un ancien du FN au conseil municipal de Ferney. Visiblement pour parvenir à régler vos petites querelles personnelles, vous êtes capables de tout même de piétiner la mémoire des victimes du nazisme. C’est proprement dégueulasse.

Voltaire signature corrigé

Le 1er avril 2014 à 11h25, Candide répond:

Chère Madame,

Dégueulasse. Qu’il a dû falloir de courage et d’abnégation à votre jolie bouche, à votre fine main, à votre noble plume, pour articuler cet adjectif, dégueulasse, tellement indigne de votre si belle âme.

Dégueulasse. S’il ne s’adressait à moi, Ferney-Candide n’aurait pas publié ce délicat commentaire et, d’ailleurs, n’en publiera plus du même tonneau. Par censure ? Non, simplement par respect pour nos lecteurs et, plus encore, pour leur auteur.

Dégueulasse. Vous avez honte pour moi, chère Madame. J’en souffre beaucoup pour vous. D’ailleurs, pour assurer l’élection d’un ancien du FN, Candide n’aurait-il pas dû s’abstenir de rendre publics, le premier, les documents montrant les liens passés d’Alexandre C. avec le Front National ? Ou de divulguer la teneur du tweet imbécile et infamant dans lequel il assimile femmes et insectes ?

Dégueulasse. L’activité de Candide est destinée à « régler de petites querelles personnelles »! Sauf que je n’ai de petites querelles personnelles avec personne et que, si d’aventure j’en avais, je saurais les vider ailleurs que sur la place publique. Candide n’est pas le site des règlements de comptes, seulement celui des informations qui dérangent.

Dégueulasse. J’ai manifestement piétiné la mémoire des victimes du nazisme en publiant une photo de 1938 montrant comment, à l’époque, on affichait sur les murs et les vitrines le nom des Juifs offerts à la vindicte barbare.

Dégueulasse. Selon vous, il serait dégueulasse de publier cette photo d’une époque heureusement révolue, mais légitime aujourd’hui d’afficher dans le hall d’entrée de son immeuble le portrait et le pédigrée d’une personne avec cette délicate mention : « Il habite ici ».

Dégueulasse, la méthode consistant à afficher cette saloperie le samedi, veille d’élection, entre 4 et 6 heures du matin, à un moment où la victime, présente sur une liste électorale, n’est pas en droit, légalement, de se défendre ou de répliquer.

Dégueulasse, comme l’ont fait certains, par courriel ou en public, d’affirmer sans retenue que c’était « certainement » Alexandre C. qui avait lui-même fabriqué et affiché le document dénonciateur, pour se « victimiser ».

Oui, chère Madame, même à l’endroit d’un insipide petit personnage coupable d’inacceptables errances, de tels procédés sont proprement dégueulasses et je vous remercie de m’avoir donné l’occasion d’en faire la démonstration.

Alex Décotte, éditeur-responsable de Ferney-Candide

Bons et mauvais perdants

Pour l’avoir vécu en d’autres temps, Candide sait combien il peut être difficile et douloureux de passer la main après une défaite électorale. Coup de chapeau, donc, à François Meylan qui, malgré l’infime différence de voix, a été beau joueur – et beau perdant – en proclamant la victoire de son adversaire, Daniel Raphoz. Tous ses colistiers n’ont pas fait preuve de la même dignité. Mais ça leur passera…

Ségolène enfants

Cactus géant, en revanche, pour Michelle Chenu-Durafour, défaite à Saint-Genis et qui, avec toute son équipe (sept élus d’opposition) a choisi la politique de la chaise vide lors de la première réunion du nouveau conseil municipal, au cours de laquelle l’Empoudré Bertrand a été une nouvelle fois porté au fauteuil de maire. Michelle explique son absence par des propos attribués à Bertrand le soir du vote. Mais comment expliquera-t-elle sa présence aux 72 prochains conseil municipaux ?