Après l’élection du président, jeudi soir à Gex, il y eut celle des onze vice-présidents. Onze votes à bulletin secret, à la queue leu-leu dans l’isoloir. Sous le regard du bouvier en chef, renouvellement du cheptel. Quelques beaux spécimens auxquels nous allons devoir nous habituer, Dunand, Scatolin, Bénier, Brulhart, Lapeyre, Chanel, Obez, Charnier…

Pour la plupart, candidats uniques à leur poste. Pour la démocratie, il va falloir repasser ! Elus avec plus de 90% des suffrages exprimés. Des scores à la soviétique…

Quelques duels pourtant. Pour la forme. Face aux candidats adoubés par la Ligue Bleue, deux ou trois esseulés « de gauche ». Linglin face à Bouvier, Ravot face à Passuelo, Dubout face à Chanel, Bertrand face à Charnier. Tous éliminés ! Mieux qu’un grand chelem, une véritable razzia !

 Il le voulait, son grand chelem ! Faute d’avoir pu le réaliser en faisant éjecter Bertrand aux dernières municipales de Saint-Genis, le vieux loup Blanc l’a finalement mis échec et mat, jeudi soir, à la Communauté de Communes. Mais attention, sans triomphalisme. Dans la discrétion… D’ailleurs, croyez-le si vous voulez, il n’est plus rien, à la CCPD, qu’un simple délégué parmi 66 autres. Dans son fauteuil d’ex-président trône désormais le Chef Boboubou. Alors, n’allez pas dire à Blanc qu’il a eu la peau de Bertrand ! Il n’y est pour rien puisqu’il n’est plus rien. Tout ça, c’est la faute du Chef Boboubou. Un vrai sorcier africain ! Le seul de son espèce à laver plus blanc que Blanc.

Comptez bien, ils sont effectivement treize à table ! Mauvais présage ! Mais au fait, sauriez-vous les reconnaître, nos nouveaux apôtres ? Au moins quelques-uns ? Essayez ! Donnez un nom à un numéro, faites vos commentaires si bon vous semble et envoyez votre réponse en cliquant simplement sur « commentaires » au bas de cet article…

Au fait, ils sont treize mais il y a comme un hic ! Sachant qu’outre le président, les vice-présidents, il y a onze vice-présidents, pas de doute, il y a un intrus ! Qui est le treizième ? Judas, va !

Soyez le premier à le dénoncer. Un nom, un numéro… Vite !

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Jeudi, 19h, au siège de la CCPG à Gex. Salle comble, comme pour uns suspense insupportable, alors que les jeux se sont faits en coulisses depuis belle lurette.

A l’appel des nouveaux délégués, beaucoup de présents, quelques absents ayant donné pouvoir et un seul absent vraiment « absent et sans pouvoir », Jacques Mercier. Comme il l’était déjà du temps où il était maire d’Ornex.

Vote au scrutin secret du futur président. Le doyen d’âge annonce la candidature de Bouvier, entend vaguement la candidature de Linglin et demande qu’on passe au vote. Comme si le résultat était connu d’avance. Linglin doit intervenir fortement pour que chacun des candidats puisse présenter son projet. Il s’explique face à la salle tandis que Bouvier se limite à quelques mots sur son banc, dos au public.

Dépouillement : quelques « Blanc » A moins que ce ne soit des « blancs ».

66 votants, 8 blancs, 8 Linglin, 48 Bouvier. Bouvier, pharmacien à Cessy, élu grâce à des comptes d’apothicaire. Bref, un seul bouvier pour 65 moutons. Les loups vont se régaler.

L’Ascension de Bouvier, c’est pour ce soir. Pour la Place Bertrand, faudra voir…

Le 26 mars dernier, Raphoz avait laissé Landreau (rejeté par 82,96 % des électeurs) au bord de la route. Une négligence maintenant réparée …

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Le « grand chelem » espéré pour le Pays de Gex par son patron UMP, Etienne Blanc, a bien failli être gagné dès les municipales. A l’exception de St Genis (et de Sergy si on peut classer Linglin à gauche), toutes les communes ont basculé à droite et viennent de désigner leurs représentants à la CCPG, qui tiendra son premier conseil jeudi. A l’ordre du jour : élection du président et des vice-présidents…

Pour le nouveau président (l’autoproclamé Bouvier) et la plupart des vice-présidents, les jeux sont déjà quasiment faits. Seule question : l’Empoudré Bertrand, ci-devant maire de St Genis, en sera-t-il à nouveau ? La taille de sa commune le voudrait mais l’UMP triomphante l’acceptera-t-elle ? Maintiendra-t-elle dans ses rangs cet éternel empêcheur de voter en rond ? Ou l’écartera-t-elle au profit de la couleur unique, bleu horizon ?

Réponse jeudi mais on ne voudrait pas être à la place de Raphoz. Longtemps employé de la commune de St Genis, délégué syndical, ami de Bertrand, certes… Mais fait roi à Ferney par le bon plaisir d’Etienne Blanc. Votera-t-il pour faire réélire Bertrand ? S’abstiendra-t-il ? Ou mettra-t-il ses sentiments au fond de la poche et sa nouvelle écharpe par-dessus ? Le scrutin sera sans doute secret, de quoi soulager la conscience et sauver les apparences.

« Pour l’heure, on ne m’a rien promis », nous déclarait Landreau  le 26 mars. Tête de liste, il venait de renoncer à maintenir sa candidature au deuxième tour des municipales ferneysiennes, anéantissant du même coup les espoirs de Meylan et ouvrant un boulevard à Raphoz. Tout était, nous le disions alors, dans le « pour l’heure ». L’heure est venue ce mardi soir, lors du conseil municipal chargé d’élire les membres des commissions et les « représentants extérieurs ».

Assis sur les bancs du public, Landreau n’avait pas la tête du vaincu. Et pour cause. A l’initiative et avec le soutien inconditionnel du nouveau maire, Landreau s’apprêtait en effet à être élu « délégué de la commune de Ferney-Voltaire au SIVOM ». Ce n’est sans doute pas très éthique mais c’est légal.

Au SIVOM (regroupant Prévessin, Ornex et Ferney), Landreau va donc siéger aux côtés d’Aurélie Charillon et de Jean-François Obez. Ils pourront toujours se retrouver à la sortie de la messe.

La culture, c’est comme la confiture, moins on en a et plus on l’étale. Christophe Paillard, qui vient d’être élu comme adjoint à la Culture, en a beaucoup mais ne l’en étale pas moins. A la diffèrence de tous ses collègues universitaires, ce grand spécialiste de Voltaire ne se déclare pas voltairien mais « voltairiste », histoire de ne pas mélanger les torchons avec les serviettes. Ce n’est donc pas un cultureux mais un culturiste. C’est sans doute pour ça qu’il bombe le torse.

Parmi les nombreuses commissions proposées ce mardi soir au conseil municipal de Ferney, une grande absente : la commission « personnel ». « Je m’en occuperai personnellement », précise le nouveau maire. Chef autoproclamé de 150 fonctionnaires, une gageure ! Sa longue expérience de délégué syndical suffira-t-elle à Daniel Raphoz pour éviter les embrouilles ?