Amour, quand tu nous tiens

Carnet mondain FC 80

C’est l’histoire du maire d’une improbable commune, battu dimanche dernier et qui, fort de son pouvoir d’encore maire, décide comme un grand de la date et de l’heure de la passation de pouvoir à son successeur, le samedi suivant en fin d’après-midi.

Pourquoi le samedi et pas le vendredi ? Et pourquoi l’après-midi ? Parce que ce maire-là (pour le suivant, on verra) est fidèle en amitié et que, justement, il doit encore marier un couple d’amis dans « sa » mairie, le samedi matin, avant de transmettre sa belle écharpe tricolore à son successeur.

Une belle histoire d’amour et d’amitié, bien loin de récentes querelles ferneysiennes, quelque part sur une sereine et lointaine planète.

Je m’voyais déjà…

Main basse

Héritier présomptif et un rien présomptueux du jeune loup Blanc (devenu vieil agneau dans sa tanière divonnaise), Christophe Bouvier explique déjà, alors qu’il ne sera (sans doute) élu à la présidence que dans quelques semaines, comment il organisera la nouvelle CCPG.

Cari Bertrand web Cari Blanc web

La précédente mandature ayant été marquée par les affrontements permanents de Blanc, président,  et de Bertrand, vice-président, il imagine une assemblée où ni Blanc ni Bertrand n’auraient plus voie au chapitre. Ce qui voudrait dire que Bertrand, dernier Mohican de gauche et maire de St Genis, deuxième ville du Pays de Gex, ne retrouverai même pas son siège de vice-président. Arithmétiquement, Bouvier peut imposer ce choix. Politiquement, il choisirait pour longtemps un étendard de patriote étriqué, bleu, blanc mais sans rouge. A lui – et donc à Blanc – de choisir…

Retraite anticipée

Ce mardi matin dans le Daubé, François Meylan crée la surprise en affirmant ne vouloir siéger ni à la tête de la nouvelle minorité ferneysienne, ni à la CCPG où il a pourtant été élu de facto dimanche dernier. Un faire-part qui va laisser beaucoup d’orphelins !

Ainsi, à Ferney, la minoritaire en chef serait Christine Franquet, bonne cycliste mais mauvaise perdante.

Franquet Loche web

Le clan des Meylanésiens (huit petites îles perdues dans un océan d’un bleu profond et presque marine) serait représenté à la CCPG par la seule Géraldine Sacchi-Hassanein, dont l’engagement politique au PS est plus notoire que ses talents d’oratrice. Les Ferneysiens vont finir par regretter François 1er.

Dégueulasse

COURRIER fc90

Durant cette période électorale agitée, Ne nombreux lecteurs ont posté sur notre site les commentaires, pas toujours flatteurs, que leur inspiraient l’actualité locale ou la teneur de nos articles. Nous n’avons pratiqué aucune censure, écarté aucun texte mais nous l’aurions fait, bien sûr, pour ceux qui auraient injurié ou diffamé une tierce personne.

C’est à ce titre, justement, que Candide aurait pu écarter le commentaire ci-dessous, qui s’attaque nommément à une personne. Il se trouve que ladite personne n’est autre que le responsable de Ferney-Candide. Il était donc souhaitable de publier ce commentaire. Et nécessaire d’y répondre.

Le 31 mars 2014 à 19:03, Sandrine Loudun a dit :

Quelle ignominie que de comparer les victimes du génocide juif à un ancien militant du Front National! J’ai honte pour vous Monsieur Decotte. Bravo en tout cas grâce à ce stratagème odieux, vous avez contribué à envoyer un ancien du FN au conseil municipal de Ferney. Visiblement pour parvenir à régler vos petites querelles personnelles, vous êtes capables de tout même de piétiner la mémoire des victimes du nazisme. C’est proprement dégueulasse.

Voltaire signature corrigé

Le 1er avril 2014 à 11h25, Candide répond:

Chère Madame,

Dégueulasse. Qu’il a dû falloir de courage et d’abnégation à votre jolie bouche, à votre fine main, à votre noble plume, pour articuler cet adjectif, dégueulasse, tellement indigne de votre si belle âme.

Dégueulasse. S’il ne s’adressait à moi, Ferney-Candide n’aurait pas publié ce délicat commentaire et, d’ailleurs, n’en publiera plus du même tonneau. Par censure ? Non, simplement par respect pour nos lecteurs et, plus encore, pour leur auteur.

Dégueulasse. Vous avez honte pour moi, chère Madame. J’en souffre beaucoup pour vous. D’ailleurs, pour assurer l’élection d’un ancien du FN, Candide n’aurait-il pas dû s’abstenir de rendre publics, le premier, les documents montrant les liens passés d’Alexandre C. avec le Front National ? Ou de divulguer la teneur du tweet imbécile et infamant dans lequel il assimile femmes et insectes ?

Dégueulasse. L’activité de Candide est destinée à « régler de petites querelles personnelles »! Sauf que je n’ai de petites querelles personnelles avec personne et que, si d’aventure j’en avais, je saurais les vider ailleurs que sur la place publique. Candide n’est pas le site des règlements de comptes, seulement celui des informations qui dérangent.

Dégueulasse. J’ai manifestement piétiné la mémoire des victimes du nazisme en publiant une photo de 1938 montrant comment, à l’époque, on affichait sur les murs et les vitrines le nom des Juifs offerts à la vindicte barbare.

Dégueulasse. Selon vous, il serait dégueulasse de publier cette photo d’une époque heureusement révolue, mais légitime aujourd’hui d’afficher dans le hall d’entrée de son immeuble le portrait et le pédigrée d’une personne avec cette délicate mention : « Il habite ici ».

Dégueulasse, la méthode consistant à afficher cette saloperie le samedi, veille d’élection, entre 4 et 6 heures du matin, à un moment où la victime, présente sur une liste électorale, n’est pas en droit, légalement, de se défendre ou de répliquer.

Dégueulasse, comme l’ont fait certains, par courriel ou en public, d’affirmer sans retenue que c’était « certainement » Alexandre C. qui avait lui-même fabriqué et affiché le document dénonciateur, pour se « victimiser ».

Oui, chère Madame, même à l’endroit d’un insipide petit personnage coupable d’inacceptables errances, de tels procédés sont proprement dégueulasses et je vous remercie de m’avoir donné l’occasion d’en faire la démonstration.

Alex Décotte, éditeur-responsable de Ferney-Candide

Bons et mauvais perdants

Pour l’avoir vécu en d’autres temps, Candide sait combien il peut être difficile et douloureux de passer la main après une défaite électorale. Coup de chapeau, donc, à François Meylan qui, malgré l’infime différence de voix, a été beau joueur – et beau perdant – en proclamant la victoire de son adversaire, Daniel Raphoz. Tous ses colistiers n’ont pas fait preuve de la même dignité. Mais ça leur passera…

Ségolène enfants

Cactus géant, en revanche, pour Michelle Chenu-Durafour, défaite à Saint-Genis et qui, avec toute son équipe (sept élus d’opposition) a choisi la politique de la chaise vide lors de la première réunion du nouveau conseil municipal, au cours de laquelle l’Empoudré Bertrand a été une nouvelle fois porté au fauteuil de maire. Michelle explique son absence par des propos attribués à Bertrand le soir du vote. Mais comment expliquera-t-elle sa présence aux 72 prochains conseil municipaux ?

A l’arraché

A Ferney, les résultats viennent de tomber (20h32). Score extrêmement serré:

– Daniel Raphoz:  1075 voix (50,45%)

– François Meylan: 1056 voix (49,55%)

 Résultats officiels complets

 

Encore plus cons que le petit Cou(il)lon

 

Candide s’était fait un plaisir de retranscrire l’insoutenable prose tweetée en 2012 par Alexandre Coulon. Cela n’excuse en rien une autre prose affichée sur sa porte la nuit dernière : « Un ancien du FN aux commandes des Jeunesses UMP de l’Ain se présente à Ferney … et il habite ici !!!!!! »

Affiche CoulonMwA l’époque, la petit Cou(il)lon avait au moins une excuse : la bêtise et l’inculture. Les auteurs de cette vilénie n’en ont, eux, aucune. La preuve ? Ils ne font aucune faute d’orthographe là où le petit Cou(il)on en aurait fait cinq. Ce sont donc des gens éduqués qui se sont livrés à ça.

Jude

Le temps des pogroms n’est pas révolu. Dans l’entre-deux-guerres déjà, on plaquait déjà des affiches, mais c’était sur la porte des Juifs. Chacun connaît la suite.

 

Pas si candides que ça

LECTEUR fc89

Ultime salve de commentaires sur le site de Ferney-Candide. Certains d’entre eux, plus partisans que critiques, relèvent quasiment de la campagne électorale, dont on sait qu’elle s’est terminée vendredi à minuit. Opposé à toute forme de censure, Candide a néanmoins décidé de les publier. Advienne que pourra.

La censure, parlons-en, justement. Depuis que Candide accueille des commentaires (plus de six mois), aucun n’a jamais été censuré, modifié, réduit. Il en ira de même à l’avenir, la rédaction se réservant cependant d’écarter les propos racistes, sexistes, diffamatoires, offensants ou susceptibles, par leur contenu, de traîner leur auteur et/ou Ferney-Candide en justice.

Il nous semble aujourd’hui nécessaire de revenir sur certains commentaires de la nuit :

Lecteur 1 FC 30 p3

A propos de l’article « La clique et la claque », Camille Loichemol écrit : « Cet article est très approximatif, voire mensonger, puisque non seulement j’ai moi-même aperçu des colistiers de François Meylan au premier rang, mais surtout aucun d’entre eux n’a pris la parole hier. »

Il y avait en effet des élus Meylan dans les premiers rangs, dont plusieurs de ses adjoints. Il n’ont pas pris la parole, c’est vrai. A notre sens, ils auraient au contraire dû le faire pour calmer les piailleurs de fond de salle qui leur étaient manifestement acquis et qui, loin d’enrichir le débat démocratique, ont sciemment et délibérément rabaissé le débat. . Protégez-moi de mes amis, dit le proverbe, je m’occupe de mes ennemis…

Lecteur 2 FC 30 p3

François Chatillon écrit : « Cher Alex, ta rancune envers François Meylan te conduit-elle à faire de Ferney-Candide le journal de l’UMP ? » La question serait offensante si elle n’était risible. A eux seuls, nos récents articles autour de la « Fusion Confusion » en attestent. Si François perd ces élections, il n’aura pas été battu par l’UMP ni par ma supposée rancune mais par lui-même. Je ne voterai pas pour la liste Raphoz, ne serait-ce pour protester contre la présence du petit Cou(il)lon mais je ne voterai plus pour Meylan, respectable dans sa vie personnelle, intéressant dans son – récent – positionnement politique mais nul dans ses rapports avec quiconque ne pense pas comme lui.

« Triste fin de carrière pour celui qui fut de tous les combats… », ajoute François Chatillon. De quelle carrière s’agit-il ? Celle de François ou la mienne ? Nos deux carrières ne sont pas terminées, rassure-toi, et notre feu pas éteint. François et moi avons encore de beaux jours devant nous et je le rejoindrai sans doute plus souvent qu’à mon tour dans la dénonciation des inévitables bourdes de l’équipe Raphoz, s’il est élu.

Lecteur 3FC 30 p3

« Quand je vous lis, je me demande si vous pensez que Ni putes ni soumises n’est pas légitime à demander des justifications sur des propos insultants », écrit Sandrine. NPNS était légitime à demander des éclaircissement quant au tweet 2012 du « petit Cou(il)lon ». Elle en avait même le devoir. Mais que ne l’a-t-elle pas fait dès qu’elle en a eu connaissance (Ferney-Candide a publié le texte intégral le 7 mars déjà) ? Depuis lors, elle a écrit à Daniel Raphoz (Voir document joint, nous ne disposons pas encore de la réponse de Raphoz). Dans ce très long texte rappelant les bienfaits apportés par NPNS à la souffrance des femmes gessiennes, elle écrit : « En cas d’élection de votre liste, des associations telles que la nôtre seront-elles, au vu des opinions exprimées par l’un de vos  colistiers, persona non grata à Ferney ? » Cette question n’est certes pas aussi insultante que le tweet du « Petit Cou(il)lon » mais elle vaut tout de même son pesant de cacahuètes. Imaginer qu’une liste, quelle qu’elle soit, puisse tourner le dos à NPNS et à la cause des femmes est une sottise. D’ailleurs, Raphoz a immédiatement répondu à ce courrier et proposé une rencontre rapide. Dans ces conditions, il était certes nécessaire que NPNS pose des questions publiques vendredi soir mais il était sans doute excessif de garder le crachoir aussi longtemps, comme d’autres l’ont fait sur des sujets autrement mois cruciaux, dans le but évident de saborder la réunion.

Lecteur 4 FC 30 p3

Pour mettre un terme à cette trop longue diatribe, je reviendrai un instant sur le commentaire de Camille Loichemol qui se termine ainsi : « Je vous trouve très à l’aise avec la vérité, ce qui ne fait pas honneur à votre profession de journaliste. » Mon honneur me tient suffisamment à cœur pour accepter ici, publiquement, que Camille vienne me donner à domicile quelques cours de journalisme. Depuis la création de Ferney-Candide (1974), je m’en suis toujours tenu à une règle simple : Les faits sont sacrés, le commentaire est libre. Peut-être suis-je dans l’erreur tout en croyant avoir raison. C’est un syndrome fréquent, en politique plus encore qu’en journalisme. Au besoin, j’écouterai donc Camille comme on entend le messie. J’ai toujours pensé, en effet, qu’il y avait beaucoup à apprendre de plus jeunes que soi. Même si, comme le dit le proverbe argentin, «  le diable sait beaucoup de choses parce qu’il est diable mais il en sait encore davantage parce qu’il est vieux ».

Alex Décotte

Lecteur Candide FC 30 p3

Leur clique et leur claque

 Conseil FC 41

Jeudi soir, pour soutenir Meylan à la salle du Levant, sa clique était venue faire la claque au premier rang. Vendredi, elle est revenue aux derniers rangs, cette fois pour perturber la réunion de Raphoz. Questions bricolées, déclarations indigestes, rictus indignes, brouhaha organisé, la soirée a été agitée mais, en gardant son calme face à ce corps expéditionnaire d’opérette, Raphoz a finalement retourné le match en sa faveur et sans doute gagné quelques points supplémentaires. Ne restait plus aux agités qu’à prendre leurs cliques et leurs claques comme ils le feront peut-être dimanche, sauf tsunami de dernière minute.

 

 

Collector

20140327 FC Affichew

Pour vos archives, un nouveau numéro « collector » de Ferney-Candide daté du 27 mars.

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