
Dans le bureau désormais vide du maire sortant, la foule des grands jours se bousculait, samedi, pour voir où avait trôné le seigneur des lieux, six années durant. On se serait cru en Roumanie, après la chute de Ceausescu, lorsque le Bucarestois libérés purent découvrir pour la première fois les fastes de la villa présidentielle…
Mais ici, point de fastes. Point de rien, d’ailleurs. Le bureau, le fauteuil, le cordon orphelin d’un ordinateur envolé, quelques chaises, un dossier vide. Et la photo du président. Enfin, d’un président. Celui de Sarko, que François avait hérité en arrivant en 2008. Mais plus trace (hormis la marque du crochet) du portrait de Hollande, accroché en 2012. Deux François socialistes ont donc abandonné la place, ensemble, de samedi 5 avril.

Le sortant voulait-il ne laisser à l’entrant que la figure droitière de Sarko? Ou le priver de la caution socialiste de Hollande ? A moins que François ait simplement emporté son icône pour se recueillir à domicile… Prions pour les deux François ! Ils en auront bien besoin l’un et l’autre.