Aux abonnés absents

A Thoiry, pour quelques jours, les employés de la mairie sont aux abonnés absents: plus de système informatique, plus de messagerie électronique. C’est tout juste si le Grand Pompier Dentinger ne crie pas au sabotage. Encore un coup de la mère Boch !

L’histoire débute après sa victoire aux municipales de 1995  lorsque la nouvelle mairesse de Thoiry décide de passer à l’informatique. Pas de budget. C’est le mari de Madâme qui s’y colle gracieusement (si, si ! ) et c’est le fiston qui, six ans plus tard, met (toujours aussi gracieusement, si, si) son site perso à disposition de la mairie pour créer le réseau de messagerie électronique (mail). En treize ans, Jocelyne Boch estime à 150.000 € les économies ainsi réalisées par la collectivité.

Le 7 mars dernier, après sa cuisante défaite, dame Boch quitte la mairie en embarquant ses dossiers et , deux jours plus tard, prévient les utilisateurs de l’interruption de leur messagerie, le vendredi suivant à 17 heures: « … vous ne pourrez plus, à partir de ce moment là, ni recevoir ni envoyer de mails, et ceci tant que la nouvelle municipalité n’aura pas opté pour une solution de remplacement « .

En catastrophe, le Grand Pompier a fait appel à une société privée. Incessamment, tous les précédents détenteurs vont donc retrouver leur boîte à lettres électronique. Sauf Dame Boch, bien entendu….

22 ars 2008: Le soufflé est retombé

C’était hier et c’est déjà du passé. Les passions se sont déjà rendormies. La neige et le frimas de cet arrière-hiver n’en sont pas la seule cause.

Malgré un taux d’abstention inexplicablement élevé, les Gessiens se sont passionnés pour ces élections municipales et l’histoire leur a donné raison. Les coups de théâtre ont été nombreux. Thoiry, Cessy, Ornex, Ferney. Nulle part le combat n’était gagné d’avance, hormis dans les fiefs historiques des caciques de la politique, Paoli à Gex, Juliet à Farges et, bien sûr, Monsieur 100%%, l’encore jeune loup Blanc, à Divonne. Saint-Genis et Prévessin sont restés à leurs maires sortants, plus soucieux du bien-être de leurs administés que des courbettes politicardes..

Du coup, même s’il n’a pas trop à craindre pour sa réélection à la tête de la Communauté de Communes, Blanc devra tenir compte d’une entité en cours de formation: Ferney, Ornex, Prévessin et, pourquoi pas, Saint-Genis. Si ces quatre communes-là réussissent à définir entre elles quelques solides lignes de conduites, elles pèseront sur le cours, jusque là mièvre et timoré, de l’histoire gessienne.

Sans oublier que le Conseil général de l’Ain a basculé. Désormais, les principaux interlocuteurs de la Communauté, Département, région, sont à gauche. Il ne sera pas interdit, bien sûr, de rester sarkozyste. Mais ce ne sera plus une assurance-vie. L’encore jeune loup blanc, qui a peut-être senti le vent tourner, s’imagine déjà une promotion à la tête de la Région. Chiche qu’on va être obligés de le garder ici ?

Soutiens croisés

Comme chez Playtex, les soutiens croisés sont à la mode cette saison. Les diverses listes, adversaires ou simplement rivales, s’arrachent les soutiens qu’elles s’empressent d’afficher sur leur site ouèbe.

Souteneurs célèbres: Jean-Jack Queyranne pour Fabienne Faure, Jean Ziegler pour François Meylan. Faure et Meylan, revendiquant l’un et l’autre leurs liens avec le Modem (Meylan en a finalement démissionné le 5 mars) et plaçant en tête de leur comité de soutien des socialistes notoires, ça va finir par faire jaser.

Toujours parmi les souteneurs et souteneuses de Faure et Meylan, un nom, celui d’Anne Hovart, l’excellente libraire de Ferney. Anne-au-grand-coeur a tellement d’amour à revendre qu’elle déclare sa flamme aux deux concurrents. De deux choses l’une, ou elle n’est pas au courant, ou elle leur suggère ainsi de fusionner au mieux et au plus vite. Mais ça, ce n’est plus un espoir, c’est quasiment un voeu pieux.

Ténor de l’ultime réunion publique de Fabienne Faure, vendredi soir: Manuel Tornare, ex et futur maire socialiste de Genève. Les Suisses, tant qu’ils ne seront pas européens, ne pourront pas voter en France mais, s’ils le pouvaient, ils nous tiendraient volontiers la main jusque dans l’isoloir.

 

Le pied droit et la main gauche

Un fonctionnaire municipal ne peut pas être candidat dans la commune où il travaille. Saine précaution, sans doute, pour éviter d’éventuels conflits d’intérêts. Mais la loi ne lui interdit pas de se présenter et d’être élu dans une commune voisine. Ce fut déjà le cas au cours de mandats passés et ça risque de l’être, plus encore, pour le mandat à venir.

Le hic, c’est qu’aujourd’hui, nos communes collaborent de plus en plus, soit directement, soit au sein d’organismes divers (SIVOM, Communauté de Communes, etc) et qu’ainsi, le fonctionnaire Jean Dupont risque bien d »avoir à nécocier avec l’élu Dupont Jean. Certes, on peut espérer que Dupont Jean aura le bon goût de ne pas s’impliquer dans les domaines d’activité de Jean Dupont. Mais rien ne le lui interdit.

Autre hic: l’inégalité . Jean Dupont, s’il est électeur et théoriquement éligible dans la commune où il est fonctionnaire, il ne pourra être candidat. S’il travaille dans une commune et réside dans l’autre, il le pourra ! En poussant plus loin le bouchon, on pourrait imaginer que Jean Dupont soir directeur général des services dans la commune A et maire dans la commune B !

Tout ça ressemble à de la politique fiction ? Regardez autour de vous, soyez un peu curieux. Le pays de Gex recèle une bonne douzaine de cas semblables, sans compter les conjoints élus de fonctionnaires inéligibles. C’est ce qu’on appelle la démocratie à géométrie variable.

Les amis de Landreau font un Triomphe

Après avoir distribué des stylos siglés « J’aime Ferney », Landreau et ses amis offaient samedi, sur le marché de Ferney, des ballons itou. Après avoir ciblé les parents lettrés, ils s’attaquaient ainsi aux enfants.

C’est aussi que ce que … Landreau, épouse et co-listière de Chritian Landreau, ainsi que Henri de Lavernette, également co-listier, font à l’APEL (Association des Parents de l’Ecole Libre) de l’école St Vincent, dont ils font l’un et l’autre partie du comité.

Un exemple: « Une vente de livres des « Editions du Triomphe » aura lieu le vendredi 7 décembre à 16h30 dans la cour de l’école. Une partie du produit de cette vente sera reversée à l’activité théâtre enfants. » Cette info figure sur le site de l’APEL St Vincent . Que sont donc ces Editions du Triomphe auxquelles ces braves gens font une place privilégiée ?

Basées à Paris, les Editions du Triomphe, spécialisées dans la bande dessinée pour enfants, ont un faible avoué pour les miracles et la colonisation. Dans leur catalogue, on trouve pêle-mêle Jeanne d’Arc, le général Davout, Lyautey, la Légion étrangére (Kolwesi, Bir Hakeim, Dien-Bien-Phu) et le Padre Pio..

… Oui, le Padre Pio, ce saint homme, canonisé en 2002 par Jean-Paul II en  même temps que José María Escrivá, le fondateur de l’Opus Dei.  Tiens, tiens…  Le Padre Pio, qui se tenait en lévitation, cassait les thermomètres avec sa température corporelle de 48 degrés et portait aux mains des stigmates qu’il cachait sous des mitaines… et dont on n’a retrouvé nulle trace lors de son autopsie !

Les Editions du Triomphe publient également les « oeuvres » d’un dénommé Francis Bergeron,  « généralement classé à l’extrême droite (…), auteur de nombreux essais portant principalement sur la vie politique française, ainsi que de romans pour la jeunesse ». (Wikipedia)

Militant des Groupes Action Jeunesse, engagé au Liban aux côtés des Phalanges libanaises, journaliste à  Présent, proche de l’Action Française, opposé aux célébrations du Bicentenaire de la Révolution française, auteur d’un livre sur le Front National (« De Le Pen à Le Pen… »).

Voilà donc le genre de livres que l’épouse Landreau et le co-listier de Lavenette aident à diffuser auprès de nos chers enfants.
Ces mêmes Landreau, de Lavenette et consorts n’éprouvent apparemment pas la moindre gène à diffuser leurs stylos, leurs ballons, leurs tracts et leur idées au pied de la statue de Voltaire.

Blanc président !

L’encore jeune loup Blanc briguera bientôt la présidence ! Oh, pas celle de la Communauté de Communes, il la détient déjà. Ni celle de la République, c’est trop tôt. Non, celle de la Région Rhône-Alpes.

Quittant jeudi soir la réunion publique ferneysienne de Duty Free auquel il était venu apporter son soutien, l’encore jeune loup Blanc s’est en effet confié à quelques amis, sur le pas de la porte, dans la pénombre et  –  le croyait-il vraiment ?  –  dans le secret.

Oui, lors des prochaines élections régionales (printemps 2010), l’encore jeune loup Blanc a la ferme intention de déboulonner le toujours jeune renard Queyranne, dont il « appécie d’ailleurs les qualités ».

Les Rhônalpins auront-il vraiment envie de (faire) gagner un nouveau Millon ? Ce qui est sûr, c’est que Blanc brûle, lui, de remporter la timbale. Pourquoi ce désir ? Et quelles conséquences pour Divonne et le pays de Gex ? Est-ce une offensive? Ou un sage repli ? L’encore jeune loup Blanc préfère-t-il être charbonnier à Chabonnières que simple figurant à Paris ?

Sans doute, à l’image de son illustre prédécesseur Tonio-du-Lac, se serait-il bien vu au gouvernement, secrétaire d’Etat ou, pourquoi pas, ministre. Las ! Ni la Chiraquie ni le Sarkoland n’ont manifesté le moindre intérêt pour le phénix des hôtes de nos bois. Et il n’y a aucune raison de penser que ça puisse changer… Du coup, l’encore jeune loup Blanc revient à ce qui est sans doute son vrai destin: régional de l’étape, avec si possible le maillot jaune.

Pourra-t-il se présenter aux élections régionales sans avoir, auparavant, renoncé à son mandat de député ? Fera-t-il son choix ensuite, à la lumière des résultats ? Restera-t-il maire de Divonne ?

Là encore, dans une obscurité propice aux confessions, il a dit, en catimini, vouloir renoncer à la mairie avant la fin du mandat. Intoxe ou info ? Seul candidat à sa succession, il dit regretter l’absence d’une liste d’opposition. Ce n’est peut-être pas un pieux mensonge. De fait, l’homme aime le combat comme le loup la chair fraîche, à condition toutefois de finir par dévorer sa victime. Faute d’opposition, l’encore jeune loup va bigrement s’ennuyer à Divonne et il le sait, il l’appréhende. Avocat des causes toujours gagnées, ce n’est pas drôle !

Donc, notre homme quitterait le fauteuil de maire vers 2010. Avant de se présenter aux élections régionales. Ou plutôt après, selon les résultats. Ce qui est sûr, c’est qu’il a déjà une petite idée sur son dauphin divonnais. Il a, dit-il, fait entrer sur sa liste quelques trentenaires parmi lesquels figurera sans doute l’heureux futur élu.

Restera-t-il élu de base à Divonne ? Cela semble nécessaire s’il veut conserver la Communauté de Communes. Ou tentera-t-il,  à cette place aussi, de propulser un dauphin ? Ici comme ailleurs, c’est sans doute l’UMP qui décidera pour lui.
Les électeurs de 2010 vont être fichtrement partagés entre deux envies contradictoire: conserver Queyranne à Lyon ou mettre un terme aux années Blanc dans le pays de Gex .

Rédier contre Villatte

Redier de la Villatte, candidat aux municipales à la mairie de Gex, l’est aussi aux cantonales dans le canton de Gex. Du coup, la présentation publique qu’il tiendra à Gex sera une « réunion conjointe municipale et cantonale ». Si le candidat maire ne peut répondre à une question, il pourra toujours se tourner vers le candidat conseiller général, et vice-versa.

S’ils sont élus l’un et l’autre, espérons que Redier et Villatte ne se tireront pas dans les pattes. S’ils sont battus, ils auront six ans pour mettre au point un nouveau programme commun de la gauche, une et indivisible.

Candidats portés ONU

Au moment de déposer sa liste à la sous-préfecture, Laurençon (L’Or, pour les intimes) a dû remplacer deux des candidats. Motifs: fonctionnaires internationaux, il n’ont pas été autaurisés, par leur emploxeur, à participer à une élection politique. Cette artteinte aux libertés les plus élémentaires devrait être porté dare-dare devant le Conseil (municipal) de sécurité des Nations-Unies !

Les grands reportages du Dauphiné

Rien de ce qui se passe dans le monde n’échappe au Dauphiné Libéré. L’importance des événements semble cependant liée à leur proximité de l’agence locale. Le club de boules, situé juste en face de celle de Ferney, a ainsi, plusieurs fois par an, l’honneur de la rubrique « 24 heures en images ». Et pas seulement pour des concours sportifs. Un seul bourgeon de marronnier peut suffire.

Cette semaine, l’événement est le remplacement d’une grille d’écoulement des eaux (longue d’environ 3 mètres) par un tuyau plastique de même dimension. A 85 mètres de l’agence et avec photos en couleurs à l’appui !

Si, comme cela se murmure, l’agence de Ferney est bientôt supprimée au profit d’Annemasse, nul doute que nous aurons bientôt droit à la photo d’un étron de chien, encore fumant, dans l’avenue de la Gare.